Qu’est-ce qu’une maison d’édition?

Qu’est-ce qu’une maison d’édition?

Une maison d’édition est une entreprise ou une association dont l’activité principale originelle est la production et la diffusion de livres, de journaux ou de documents mis en page. Aujourd’hui, le métier d’éditeur englobe plus généralement l’édition de documents tous supports avec comme cœur de métier l’industrie du livre au sens large (cahiers reliés, catalogues, fascicules, albums, classeurs, etc.).

Pour prendre forme, un roman, un album jeunesse ou un livre de voyage doit d’abord convaincre l’éditeur. Ce dernier suit toutes les étapes d’un projet éditorial, de la coordination d’une équipe à la création d’une nouvelle collection, de la découverte d’un auteur à la présentation du livre aux équipes commerciales.

Lorsque le dessinateur (dans le cas d’une bande dessinée) a écrit, découpé et crayonné son manuscrit, l’éditeur se charge de relire l’ébauche pour corriger, ajouter certaines choses. Quand tout est prêt, vient l’encrage et l’ajout du texte et parfois un coloriste est chargé de mettre en couleur la bande dessinée sinon, la mise en couleur est faite sur ordinateur après avoir scanné le dessin. Une fois la bande dessinée terminée, elle peut être envoyée à l’imprimeur qui l’imprimera pour qu’elle puisse être publiée.

Et voici tout de suite quelques unes des grandes maisons d’éditions …

EDITEUR CREATION PROPRIETAIRE SUCCES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Hachette Livre 1826 Groupe Lagardère Publishing
Il nous restera ça, de Virginie Grimaldi
 
 
Pagny par Florent, de Florent Pagny
 
 
Tant que le café est encore chaud, de Toshikazu Kawaguchi
7479 collaborateurs; 15000 nouveautés par ans en moyenne; +120 000 titres en format numérique ; + 200 marques d’éditions
Flammarion, Gallimard 1875 Madrigal

1984, de Georges Orwell

Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry

 
L’École des loisirs 1965 éditeur indépendant   « Publier des livres pour les enfants, c’est dire comment, avec charme, intelligence et volonté, on se construit une vie, malgré des obstacles terrifiants. C’est juste dire à des enfants, qui n’ont aucune autonomie, qui dépendent totalement des adultes pour tout, que l’avenir n’est pas écrit, et que quand les choses arrivent, il faut les prendre à bras le corps et en faire un ingrédient positif pour sa vie. »
Ces mots d’Arthur Hubschmid racontent l’esprit de l’école des loisirs, à sa création avec Jean Fabre et Jean Delas en 1965
Groupe Albin Michel 1902 Huygens de participation (famille Esmenard), Richard Ducousset

Ashes falling for the sky (édition 2022), de Nine Gorman Mathieu Guibé

Les Femmes du bout du monde, de Mélissa Da Costa

La Nuit où les étoiles se sont éteintes – tome 1 Nine Gorman Marie Alhinho 

1955 : Prix Goncourt pour Les Eaux mêlées de Roger Ikor.

Le département étranger s’enrichit de nouveaux grands auteurs : Elias Canetti, Nadine Gordimer et Doris Lessing (respectivement prix Nobel de littérature en 1981, 1991 et 2007), Camilo José Cela,… et bien d’autres dates et auteurs à retrouver sur leur site !

Delcourt 1986 Guy Delcourt

Les Légendaires, de Patrick Sobral

Les P’tits Diables, d’Olivier Dutto 

Premier groupe indépendant d’édition de BD francophone, le Groupe Delcourt se caractérise par un dynamisme qui ne se dément pas depuis sa création en 1986. En 2005, les Éditions Delcourt acquièrent les Éditions Tonkam, éditeur de référence de manga, puis en 2011 les Éditions Soleil, l’éditeur de séries au succès phénoménal comme Lanfeust de Troy
Glénat 1969 Jaques Glénat (fondateur)
Musée : Christophe Chabouté
 
La Grande épopée de Picsou – Tome 1 : Don Rosa
 

52 ans

800 nouveautés par ans

12 000 livres

2000 auteurs

À ce jour, Glénat Manga est le plus gros éditeur de manga en France.

Le Lombard 1946

 Raymond Leblanc

Actuellement dans le groupe Média Participations

Les Schtroumpfs

Léonard

Elles

Les Omniscients

 
Dargaud 1936 Média Participations

Le monde sans fin, de Christophe Blain :

Dans la combi de Thomas Pesquet, de Marion Montaigne :

Sente Yves : XIII

En 1948, Georges Dargaud lance l’édition française de Tintin à la suite d’une rencontre avec Raymond Leblanc, fondateur des éditions du Lombard.
Dupuis 1938 Média Participations

Spirou

Boulle &Bill, de Jean Roba

Louca, de Bruno Dequier

Marsupilami, d’André Franquin

Les spécificités du groupe Dupuis :
L’édition d’albums et de magazines.
Les lancements et la promotion des albums.
La production de séries animées.
La commercialisation de licences.
La vente à distance.
Le développement de sites et de contenus pour internet.

 

Sources : Wikipédia, onisep, Librinova

Une ode à la vie en forme de livre

Une ode à la vie en forme de livre

-A quoi rêvent les étoiles- de Manon Fargetton

Gallimard Jeunesse – Paru en 2020

Et s’il existait, comme pour les étoiles, des constellations invisibles à l’œil nu unissant les humains? Titouan ne sort plus de sa chambre. Alix rêve de théâtre. Luce reste inconsolable depuis la mort de son mari. Gabrielle tient trop à sa liberté pour s’attacher. Armand à construit sa vie entière autour de sa fille. Cinq personnages, cinq solitudes que tout sépare. Il suffira pourtant d’un numéro inconnu s’affichant sur un téléphone pour que leurs existences s’entrelacent… «Hasard, destin, alignement de planètes… Appelez ça comme vous voulez, moi j’appelle ça magie.» (4e de couverture)

«Un roman extrêmement attachant» (France inter)

 «Un récit d’une force poétique saisissante» (Télérama)

«Un roman d’une extrême justesse et d’une grande sensibilité» (20 minutes)

«Sans cesse sur le fil de l’émotion, ce roman choral

célèbre la puissance réparatrice du contact humain et de la parole» (La Croix)

«Une ode poétique à la beauté des liens humains» (Le Point)

  • Mon avis :

Justesse psychologique, vérité des situations : découvrez un roman choral brillant et lumineux sur les liens invisibles qui unissent les êtres. Et comme le relayent les médias, ce récit est d’une incroyable force poétique. Même pour moi ne préférant pas ce genre de livres, j’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteur explique, d’une manière incroyablement juste il faut l’avouer, la façon dont tous les êtres sont liés et leurs fragiles équilibres.

Ce roman a obtenu deux récompenses : le prix MILLEPAGES 2020 et le prix PEEP 2021. Dans ce roman de 400 pages, on trouve 5 Thèmes dominants : l’amitié, l’amour, les relations parents/adolescents, le secret, le théâtre

  • Une histoire passionnante :

Titouan , un fan de LEGO, se lie d’amitié avec Alix sur un jeu vidéo. Il va la faire entrer dans l’histoire lorsque un numéro de téléphone inconnu arrivera sur celui de Titouan. Il devra alors se faire passer pour le mari de Luce pour la retenir en ce monde. C’est elle qui l’aidera à surpasser sa phobie de l’extérieur. Un des exemples de la beauté de ce récit. Il aborde aussi des thèmes comme la relation parents-adolescents et la recherche de soi.

  • Cinq personnages attachants :

Titouan : C’est un adolescent passionné de LEGO, qui refuse de sortir et/ou aller au lycée. Il est ami avec Lix qu’il a rencontré dans un jeu vidéo .

Alix : Elle rêve de devenir comédienne à Paris et est au conservatoire de Saint Malo (dans lequel elle tombera amoureuse). Elle est oppressée par son père et se fait secrètement passé pour un garçon, Lix, dans un jeu vidéo. Elle est l’amie de Titouan sur celui-ci.

Armand : C’est le père d’Alix. C’est un musicien et il a construit toute sa vie autour de sa fille .

Gabrielle : C’est une amie à Armand et la professeure de théâtre à Alix. Elle tient trop à la liberté pour entamer une relation amoureuse.

Luce : Elle a perdu son mari deux ans avant le début du récit .Elle est l’auteure des messages envoyés sur le téléphone de Titouan, son numéro étant celui de Lucien, son mari décédé. Luce était aviatrice.

Manon_Fargetton

Pour retrouver l’intégralité de l’entretien, cliquer ici : https://www.gallimard-jeunesse.fr/entretiens/entretien-avec-manon-fargetton-pour-a-quoi-revent-les-etoiles-.html

Comment résumer votre roman en quelques phrases ?

Je voulais écrire sur l’isolement. Et évidemment, je me suis retrouvée à parler de connexion. Des nouveaux liens qui se nouent malgré nous. De ces constellations qui apparaissent dans l’encre de nos ciels.

Quel a été le point de départ de votre roman ?

Tout est parti d’articles de presse. L’un d’eux, intitulé « Vous effacez les numéros de vos morts ? Eux n’y arrivent pas. », regroupait des témoignages de femmes et d’hommes qui racontaient avoir encore dans leur répertoire les numéros de téléphone de proches décédés et que les effacer aurait été presque comme les tuer une seconde fois. Le personnage de Titouan est arrivé comme ça par cette mise en retrait choisie, ce refus du jeu social ; et le personnage de Luce, au deuil impossible, s’est creusé avec lui une place dans ma tête. Deux solitudes reliées par un numéro de téléphone.

« Les étoiles de mon titre, ce sont mes personnages qui brillent seuls sur un recoin de la nuit et qui ne savent pas encore qu’ils forment une constellation dans le grand ciel des hommes. »

Alors qu’on ne cesse d’opposer le lien virtuel au vrai lien social, votre roman montre justement ce que les nouvelles technologies peuvent avoir de très « humain ».

Dans À quoi rêvent les étoiles, mon envie était de considérer ces technologies comme une forme contemporaine de magie. La « connexion », dans ce que ce terme a de plus beau.

Le théâtre tient une grande place dans ce texte, tant sur la forme que sur le fond. Pourquoi ce choix ?

Titouan et Luce sont arrivés les premiers. Mais entre la mise en retrait de Titouan et le deuil de Luce qui l’empêche d’avancer, ils étaient tous les deux dans une forme d’immobilité. Au moment où j’ai vraiment commencé à réfléchir à l’histoire que je voulais écrire, un contrepoint s’est imposé.

Un personnage plein de vie, d’envie, de colère, de volonté, de mouvement. Ça a été Alix. Alix et son admiration sans bornes pour sa prof de théâtre, Alix et son rêve de devenir comédienne. Durant dix ans, j’ai exercé en parallèle de l’écriture le métier de régisseuse lumière. J’ai arrêté en décembre dernier. J’ai terminé le premier jet de ce roman quelques jours plus tard. Je crois que si ce texte est à ce point devenu une déclaration d’amour au théâtre, c’est parce que l’écrire a été ma manière de dire au revoir à ce métier, et à cet univers qui a été pour moi si fondateur.

Le texte insiste sur le pouvoir réparateur du lien à l’autre. Cela correspond-il à votre vision du monde ?

Oui et non. Les autres peuvent être des miroirs et des déclencheurs, en nous confrontant à nos peurs, à nos contradictions, à nos désirs enfouis, à nos blessures… Ils bousculent nos convictions. Ils nous aident à avancer. Ils nous tiennent la main. La route est clairement plus douce et plus riche en bonne compagnie.

« Ça en fait, je l’espère, un texte dans lequel les adultes pourront autant se reconnaître que les adolescents. »

Dans ce roman choral, vous réussissez à intéresser le lecteur à chacun des personnages. Y en a-t-il un dont la trajectoire vous touche particulièrement ?

Luce, sans hésiter. Le thème du deuil est récurrent dans mes romans, certainement parce que perdre mes proches est ma plus grande peur et que c’est une façon de l’exorciser. Mais surtout, j’aime les personnages de vieux. Ils sont toujours bien plus que ce qu’ils semblent au premier abord, ils sont composés de mille strates.

Découvrez le Prix Manga Sensei

Découvrez le Prix Manga Sensei

Le prix manga sensei est un prix regroupant 15 mangas dont 5 shônen, 5 shôjo et 5 seinen. Le Prix Manga Sensei est un prix pour les lecteurs de mangas accessible à partir du collège. Au cours du prix, différents concours sont proposés tel que : la création d’une couverture alternative, un concours de critique et un concours de jeu numérique.

Une réunion a lieu tout les mois dans lesquelles nous échangeons autour de nos lectures. Le prix manga sensei est l’occasion de découvrir de nouveaux mangas et de s’ouvrir à de nouveaux genres et thématiques .

Voici la sélection de cette année (14ème édition):

-  Boys Run The Riot de Keito GAKU chez Akata
-  Clevatess de Yuji Iwahara chez Ki-Oon
-  Genesis de Kouji MORI chez Vega
-  Pilote sacrifié de Naoki AZUMA & Shôji KÔKAMI chez Delcourt Tonkam
-  WanDance de COFFEE chez Noeve grafx

-  10th – A couper le souffle de Yûko INARI chez Kana
-  L’oiseau d’or de Kainis de Kazuki HATA chez Glénat
-  Le petit monde de Machida de Yuki ANDÔ chez Akata
-  Mimizuku et le Roi de la nuit de Yu SUZUKI chez Vega
-  The One de Nicky LEE chez Meian

-  Blissful land de Ichimon IZUMI chez Nobi Nobi
-  Kaiju N°8 de Naoya MATSUMOTO chez Kaze manga
-  Ripper de Jeronimo CEJUDO chez Ankama
-  Sakamoto Days de Yûto SUZUKI chez Glénat
-  Team Phoenix de Kenny RUIZ chez Vega

Les lauréats de la précédente édition (13ème édition) sont :

- dans la catégorie Shônen, Spy X Family de Tatsuya ENDO chez Kurokawa

- dans la catégorie Shojo, 100 jours avant ta mort de MIGIHARA chez Glénat

- dans la catégorie Seinen, Les carnets de l’apothicaire de NEKOKURAGE (dessins) et Itsuki NANAO (scénario) chez Ki-oon

 » J’ai découvert une passion, le manga. Au début, je n’aimais pas du tout lire mais une amie m’a fait découvrir les mangas et depuis, j’aime lire toute sorte d’ouvrages. L’ambiance est cool au prix manga sensei mais je n’ai pas le temps de lire tous mes mangas . »

Léa R. , élève de cinquième