Mesdames et Messieurs les personnels du collège,

Chers élèves,

 

Ce mardi, un élève de 3eme a commis l’irréparable aux abords d’un petit collège de haute marne. La haute Marne est un département rural, en dehors de tous les problèmes dont les médias nous rebattent les oreilles. Le collège est un petit établissement, calme et qui nous ressemble un peu. Il porte le nom de Françoise Dolto. Ce nom ne vous dira peut-être rien mais cette médecin pédiatre née au début du XXème siècle a marqué l’histoire par ses travaux sur le bien-être et le développement des enfants vers l’âge adulte.

C’est donc devant ce collège sans histoire qu’un élève de 14 ans, armé d’un couteau, a tué Mélanie, une surveillante qui faisait son travail. Au-delà du choc qu’implique tout acte de violence, ce fait doit tous nous interroger. Pourquoi ? Pourquoi ce jeune a-t-il commis cet acte irréparable ?  Pourquoi des jeunes et moins jeunes sont amenés à frapper mortellement des personnes de leur entourage ?

Si l’enquête ne fait bien évidemment que commencer, il nous faut tous nous questionner. Serions-nous, nous-même, capable de commettre un tel acte ? Nos accès de colère, nos frustrations pourraient-elles un jour nous pousser à user d’une force meurtrière pour réparer notre propre âme meurtrie par les vicissitudes de la vie ? Nous ne pouvons ni ne devons mettre un policier ou un gendarme derrière chacun de nous pour surveiller nos actes. Cela s’est fait et se fait encore par le monde, cela s’appelle une dictature. Non, nous devons tous, être responsable, contrôler nos pulsions, nos accès de violence. Il s’agit de notre responsabilité individuelle pour que notre vie collective soit la meilleure possible.

Je finirai ce texte par une citation d’un auteur anonyme : « il n’y a ni noir ni blanc. Il n’existe que des milliers de gris penchant vers l’un ou l’autre et le milieu. Cet endroit où tout se décide, où nous décidons si nous pencherons vers le côté le plus sombre ou le plus clair ».

 

Je vous remercie