Notre collège est résolument engagé dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Vous en avez tous entendus parler, parfois certains disent qu’ils en ont été victime mais rares sont ceux qui avouent en avoir été l’auteur. Mais qu’est-ce que ce phénomène qui fait tant peur, dans tous les établissements scolaires du monde et qui est parfois impalpable ?
Tout d’abord, passons sur le cas où un ou plusieurs élèves malmènent volontairement un autre élève, plus faible ou plus fragile par des mots ou des coups. Leur objectif est de faire mal et cet élève est leur cible, leur souffre-douleur. Cette situation est fort heureusement très rare et les élèves coupables de tels actes ne restent pas longtemps dans les établissements…
Non, le phénomène le plus courant est celui d’un groupe de copines ou de copains, qui s’entend très bien et qui aime bien chahuter et rigoler ensemble. Chacun d’entre eux est tout à fait gentil individuellement, travaille bien à l’école et voire même débarrasse le lave-vaisselle à la maison. Chacun d’entre eux est au-dessus de tout soupçon et n’imagine même pas qu’il serait à l’origine de souffrance envers un camarade. A aucun moment leurs parents pourraient s’imaginer que leur enfant pourrait faire de tels actes, lui qui est si gentil à la maison, même si la crise d’ado commence à se faire sentir. Mais une fois en groupe, ce n’est plus la même histoire. A leur intelligence individuelle, leur bonne éducation se substitue l’intelligence collective, celle du groupe et non plus celle de l’individu. Et c’est cette intelligence collective qui fait faire à ce groupe des actes. Pour jouer, juste pour jouer, mais qui rentrent… dans le cadre juridique du harcèlement moral. Au début, ce sont souvent des moqueries sur un autre élève, sur son physique, sur sa façon de s’exprimer ou sur sa tenue vestimentaire. Souvent, cet élève en rigole pour garder la face même si au fond de lui, il en est vexé voire humilié. Et puis des surnoms arrivent et ça devient le jeu, la surenchère. C’est à celui du groupe qui trouvera le surnom ou l’insulte qui va faire le plus rire le groupe de copains et celui-là deviendra le plus « populaire » au sein du groupe. Et oui, ces moqueries répétées sur un élève sont souvent un jeu interne au groupe, destiné à « élire » qui sera le plus fort… Et gare à celui qui aurait envie d’en sortir, il pourrait devenir à son tour la cible de ces moqueries. Pourquoi faire des cadeaux à ceux qui ne respectent pas les lois implicites du groupe ? Et pour celui qui est moqué, raillé ? Pour celui qui subit à chaque récréation, voire même au sein de la classe par des petits papiers glissés sous la table de classe ? Celui qui reçoit sur les merveilleux réseaux sociaux, des messages incessants de ce groupe accompagnés d’autres qui se sont rajoutés sous l’anonymat de leur pseudo, trop content de rire d’une situation dont ils ne connaissent rien de la souffrance qu’elle engendre. Liker c’est déjà harceler dit la pub… La pression ne s’arrête jamais et les conséquences sur la victime peuvent être dramatiques mais le mécanisme est engagé, le groupe est constitué et il est même organisé au sein d’une hiérarchie entre les meneurs et les suiveurs, les populaires et ceux en quête de reconnaissance de leurs pairs.

La cellule PHARE est constituée de personnels du collège. Enseignants, surveillants, personnels de services, tous ont pour but de détecter et de traiter rapidement les situations dites de harcèlement selon la méthode « Pikas » du nom de son inventeur.

Vous trouverez ci-après le protocole de prise en charge :

https://view.genially.com/656709256463e200144ed383/vertical-infographic-timeline-les-etapes-duprogramme-phare